En Algérie, « si tu as le cancer et pas de relations, tu meurs »

En Algérie, « si tu as le cancer et pas de relations, tu meurs »

Selon les chiffres de l’Institut national algérien de santé publique, le nombre de nouveaux cas de cancer en Algérie est de 40 000 par an. Sur les 48 wilayas (départements) du pays, seuls trois centres anticancer existent en Algérie : à Oran, à Blida et à Alger.
(De Blida) Au 79 boulevard Larbi Tebessi, à Blida, la maison qui abrite les locaux de l’association El Badr d’aide aux malades du cancer ne désemplit pas en ce mois de septembre, ni à d’autres périodes de l’année d’ailleurs. Souvent, des malades sont renvoyés vers d’autres associations.
Au fond du couloir de la maison est accroché le portrait du propriétaire de la bâtisse, le martyr Othman Tolba Mohamed exécuté durant la guerre de libération nationale.

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Constat amer du ministre de la Santé

Les nombreuses réunions tenues avec les cadres du secteur et les tournées dans les structures hospitalières de la capitale uniquement ont suffi au ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, fraîchement installé, de constater l’ampleur du drame qui frappe le secteur depuis quelques années.

Un constat déjà fait par ses prédécesseurs, pourtant du secteur, lesquels ont eux aussi promis, la main sur le cœur, de rendre la santé moins malade, mais en vain. Aucun d’eux n’a cependant été contraint de rendre des comptes concernant les faramineuses enveloppes financières injectées dans le secteur à chaque arrivée d’un nouveau ministre.

Rien ne va à tous les niveaux, n’ont cessé de répéter les professionnels de la santé, les gestionnaires administratifs et les malades.

L’ex-wali a découvert alors une situation qui semblait dépasser ses capacités à trouver des solutions à la mesure de son discours dès sa première sortie. «Le secteur de la Santé se trouve à la croisée des chemins», avait-il écrit dans une lettre ouverte adressée aux professionnels de la santé. Un membre du gouvernement vient encore une fois confirmer le délabrement et la déchéance que présente aujourd’hui le secteur et fait croire qu’il est porteur d’une vision pour la mise en œuvre des actions visant à le redresser, laquelle semble difficile à mettre en place, vu la complexité dans laquelle baigne actuellement la santé.

La correspondance vient exprimer le désarroi de Abdelmalek Boudiaf et corriger à la fois cette prétention de se porter en sauveur et vouloir régler la situation tout seul.
Un aveu qui explique que les choses sont plus complexes et que rien ne peut être fait sans l’adhésion des gestionnaires et surtout des professionnels de la santé, en l’occurrence les partenaires sociaux qui constituent aujourd’hui une force. «Je suis conscient  de la complexité des problèmes qui sont à l’origine de l’insatisfaction tant des citoyens, des pouvoirs publics que des professionnels de la santé», a-t-il souligné. La lettre de M. Boudiaf est à la fois une invitation au dialogue et une supplique pour une paix sociale face à une conjoncture particulière que connaît actuellement le pays. Son souhait serait sans aucun doute d’éviter les grèves cycliques qu’a connues le secteur ces dernières années et tenter de mettre en œuvre son «plan d’action».

Dans ce cadre, le ministre de la Santé signale que «l’ensemble des partenaires sociaux représentatifs seront inscrits dans une démarche de partenariat avec pour seule et unique ambition de réunir toutes les conditions permettant une meilleure prise en charge du malade».
Cette démarche, qu’il qualifie de sursaut, doit aussi passer, selon lui, par la réforme de la gestion des structures hospitalières sujettes à des critiques pour lesquelles «une action continue et permanente doit être engagée dans les brefs délais. Je tends la main à tous les professionnels de la santé pour réaliser ensemble ce sursaut en exploitant les moyens que recèle le secteur aux fins de valoriser les gisements de compétences», a-t-il écrit, lesquelles compétences sont de tradition généralement écartées pour mettre en avant les amis (es) ou les proches pour «mieux gérer» et «redresser les choses».

D. K.

Algérie - Santé : le centre anti-cancer manque de sang

Algerie
Le problème du manque de sang s’est accentué durant le mois de Ramadhan, une période durant laquelle les donneurs se font rares, malgré l’existence d’un bon staff administratif et médical composé de praticiens, de professeurs et des spécialistes.
Les enfants atteints du cancer pris en charge au niveau du centre  anticancéreux Emir  Khaled  à Haï Bouamama  souffrent, ces derniers jours, du problème de manque de sang. Le problème s’est accentué durant le mois de Ramadhan, une période durant laquelle les donneurs se sont faits rares, malgré l’existence d’un bon staff administratif et médical composé de praticiens, de professeurs et des spécialistes.

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Algérie : des enfants cancéreux meurent faute de places à l’hôpital

Manque crucial de lits, pannes de matériel de radiologie et de radiothérapie, rendez-vous éloignés et par-dessus tout le retard flagrant dans la réalisation des 20 centres de lutte contre le cancer.
Vivre son cancer en Algérie est dur même très dur, surtout lorsqu’on est âgé de moins de 15 ans. Les moyens de prise en charge des enfants atteints de cancer font largement défaut.  Les spécialistes en oncologie au Centre Pierre et Marie Curie (CPMC) du CHU Mustapha Pacha d’Alger, ont tiré la sonnette d’alarme, il y a longtemps, sur le sujet, à qui veut l’entendre. Mais la polémique qui enfle le plus ces derniers temps, est la prise en charge des enfants atteints de cancer.

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